mercredi 23 février 2011

"Brandcameo Product Placement Award" annonce ses résultats

Comme tous les ans, le site américain Brandchannel établit le classement des meilleurs placements de produits dans les films ayant obtenu la tête du box office américain. Reuters annonce les résultats de l’année 2010. Ce sont au total 33 films avec une moyenne de 17,9 produits par film qui ont été décortiqués.

Sans grande surprise, Apple, présent dans 30% des films, se hisse à la première place du podium devant les marques Nike, Chevrolet et Ford, présentes dans 24% des films et Sony, Dell, Land Rover et Glock dont les produits ont été placés dans 15% des longs métrages. La compagnie de Steve Jobs conserve sa domination sur ses concurrents malgré une exposition en baisse chaque année. En cause, l’apparition de nouvelles marques telles que Vaio.


En 2009, Apple était présent dans 44% des films les plus vus aux Etats-Unis. Un an plus tôt, la moitié des longs métrages comportait un produit de la marque. A noter tout de même que, sur la décennie, en apparaissant dans 112 des 334 films n°1, Apple est la deuxième marque la plus placée derrière Ford (144 apparitions).


Record de placement de produit

Qui dit record de placement de produit, dit possible overdose. Le titre a été attribué au film Iron Man 2, dans lequel pas moins de 64 produits identifiables apparaissent à l’image ! Pour le film d’une durée de 1h57, cela revient à voir un produit toutes les 2 minutes.



Pire placement de produit

La palme du pire placement de produit revient au film d'Oliver Stone "Wall Street: Money never sleeps". L'explication du réalisateur? "Nous avions besoin d'aide". Bien que le film n'intègre "que" 43 produits, il le fait de manière grotesque et pas discrète.



Placement de produit dans un film osacrisé

La palme du placement de produit pour un film oscarisé est décrochée par « The fighter » pour sa marque de bière Budweiser. La marque à ses couleurs familières blanches et rouges est facilement reconnaissables. A ce sujet, Adam Stone explique qu’il s’agissait du « seul choix possible qui prenait sens dans l’histoire ».



Placement de produit dans un film étranger

Basée sur l’histoire du diable s’habille en Prada, la comédie chinoise « Color me love » suit la vie d’une jeune femme qui travaille dans un magazine de mode tendance. De nombreuses marques ont été intégrées au film, notamment les jeans Diesel, Apple, Cartier, Versace, Aston Martin…



Meilleur placement de produit dans un film étranger, meilleur placement dans un film oscarisé ou encore le meilleur placement non voulu, venez découvrir la suite du classement sur Brandchannel.


lundi 14 février 2011

"RIS" s'offre Malongo sur TF1


Après France 3 et "Plus belle la vie", c'est la série "RIS", diffusée sur TF1, qui ouvrira le feu en faisant boire du café Malongo aux différents protagonistes dans un des épisodes. Ce genre d'apparitions feront petit à petit leur apparition dans les fictions télévisées. Bientôt, les séries "A 10 minutes de la plage" et "Clem", également diffusées sur TF1, feront elles aussi la publicité de produits comme les céréales Bio, le Homecopte de SFR, l'huile Lesieur ou encore les eaux minérales de Mont Roucous.

Rappelons que ce nouveau marché publicitaire est estimé entre 30 et 80 millions d'euros toutes chaînes confondues.


mercredi 9 février 2011

Zakia s'invite dans "Halal Police d'Etat"



SaphirNews.com l'annonce sur son site Internet aujourd'hui, la marque Zakia Halal, du groupe Panzani, réalise son premier placement de produit dans une production cinématographique française. Le film "Halal Police d'Etat" de Rachid Dhibou sortira sur les écrans le 16 février prochain. Une superproduction, avec Eric et Ramzy, qui devrait assurer une large audience aux produits de la marque.


Le pitch? Paris 2011, un serial killer sévit dans les épiceries de Barbès. Parmi les victimes, la femme d’un diplomate Algérien. C’est assez pour que la Police Algérienne entre en jeu et mette à disposition de la Police Nationale Française le plus grand duo de flics d’Afrique du Nord… l’inspecteur Nerh-Nerh et Le Kabyle, deux blédards aux méthodes pas très … académiques. Les épiceries, qui plantent le décor de l'action, sont une véritable aubaine pour la marque hallal Zakia de placer ses produits à l'écran.



"La gamme de produits Zakia est large et très visible" annonce Sébastien Bayhourst, responsable marketing de la marque. Contacté par l'agence d
e conseil en communication cinéma Casablanca, la marque y a vu une "alternative de communication ». L’alternative entre désormais dans la stratégie du groupe. « Dans un premier temps, il fallait se faire connaître, ce que l’on a fait avec des spots TV sur des grandes chaînes hertziennes que sont TF1 et M6. Dans un deuxième temps, nous avons souhaité renforcer notre présence sur les supports communautaires, plus ciblés. Le but est de renforcer notre lien avec le consommateur », explique Sébastien Bayhourst. Mais le responsable marketing assure, tout de même, vouloir continuer les publicités sur les grandes chaînes « au moins une fois par an ».

« Le placement coûte le prix moyen d’un spot publicitaire (une moyenne entre un spot diffusé à une grande heure d’écoute et un spot diffusé à des horaires moins porteurs). Zakia veut se tourner vers des spots diffusés sur des chaînes communautaires moins chères. Ce changement permettra de libérer un budget pour faire des promotions directement dans les rayonnages. Le but est de rendre les linéaires classiques plus attractifs grâce à des promotions ou à des opérations de têtes de gondole. »

Si l'on ne sait jamais vraiment quelles sont les retombées de ce procédé sur les ventes de produits, Zakia se montre optimiste et pense que les spectateurs s'imprégneront de la marque sans même s'en rendre compte « Le public verra nos produits, je n’ai encore jamais vu de placement aussi visible depuis le film "Seul au monde" avec Tom Hanks », assure Sébastien Bayhourst. Une visibilité traitée « avec humour », qui semble satisfaire Zakia. « Des tests montrent que la mémorisation reptilienne du cerveau fonctionne sur une image que le spectateur ne voit qu’un seizième de seconde. » Avec Éric et Ramzy en tête d'affiche, Zakia halal s’offre donc un support publicitaire à l’échelle cinématographique.


jeudi 3 février 2011

Un nouveau logiciel pour le placement de produit


Pratique courante au cinéma, répandue à la télévision américaine et générant 17 % des recettes publicitaires des grandes chaînes nationales outre-Atlantique, la technique du placement de produit continue à s'immiscer dans le paysage audiovisuel français.
Après ses premières apparitions dans la fiction à succès Plus belle la vie, le placement de produit s'impose comme une nouvelle manne qui profite aussi bien aux producteurs, qu'aux distributeurs et aux marques.

Selon Alain Maes, directeur de Public Impact, institut d'études et de conseils spécialisé dans l'analyse et l'écoute du public, 2011 sera l'année du placement de produit. Preuve en est, Alain Maes lance Quattro, le premier logiciel de mesure d'efficacité du placement de produits dans les fictions cinéma, TV, les clips et les jeux vidéos.

Découvrez son interview publié sur e-marketing le 24 janvier 2011.


Le placement de produits au cinéma existe depuis plus d’un siècle. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour créer un outil qui permet aux annonceurs de connaître l’impact de cette technique sur leurs ventes?


Jusqu’à présent, les annonceurs pensaient ne pas avoir besoin de mesurer l’efficacité d’un placement de produits. Simplement parce qu’ils évaluaient son intérêt en fonction du succès rencontré par un film. L’ouverture du marché des œuvres télévisées et la multiplication du placement de produits qu’autorise désormais la délibération prise par le CSA en mars 2010 nécessite un
e approche plus fine de cette efficacité. Les annonceurs commencent à en être conscients et demandent plus de précisions sur ce genre d’investissements.


Comment se calcule l’efficacité des ventes après un placement de produits?


La plupart des annonceurs se contentaient d’informations sur le nombre et la durée d’apparition de leurs produits, sans en mesurer la réelle efficacité. Mais il ne faut pas oublier qu’un placement de produits n’est pas un spot télé: un comptage ne sert à rien si l’on n’a pas mesuré l’impact de l’opération. La méthodologie de Quattro est différente. Ici, l’efficacité se mesure sur une base de 50 critères regroupés autour de quatre axes d’analyse: la visibilité de la marque et du produit, la perception du public, l’amélioration de la notoriété de la marque et la market value générée par l'opération. Par ailleurs, lorsque l’annonceur reçoit le rapport d’étude, il dispose également de comparatifs sur des produits similaires.


Avec l’autorisation du placement de produits dans les séries télévisées, les annonceurs investissent-ils en masse ce nouveau marché?


En 2010, le démarrage a été plutôt timide. Peu d’opérations ont eu lieu car nous étions en phase de test. Il ne faut pas oublier que le placement existe depuis la naissance du cinéma mais s’est véritablement démocratisé dans les années 80. De le même manière, il faut aussi laisser un peu de temps à la télévision en matière d’organisation. Déjà, un compromis a été trouvé en matière de répartition des bénéfices: 40% iront dans les poches de la production, 40% pour la régie publicitaire et 20% pour l’agence de placement. Par ailleurs, la télé est plus massive que le cinéma et représente donc des recettes plus importantes pour un annonceur. Pour toutes ces raisons, 2011 s’annonce comme la vraie année de lancement du placement de produit à la télé.



Quand on sait que le placement de produit pourrait générer entre 40 et 60 millions d'euros de recettes complémentaires pour la filière audiovisuelle, on imagine que ce nouveau logiciel a de beaux jours devant lui.






mercredi 26 janvier 2011

Le placement de produit en images

Après les plus ou moins longs textes, place aux images!

Une vidéo, éditée par Oliver Noble sur son blog cinéma, propose une compilation de placements de produits.

En seulement 6'30, découvrez les placements de marques les plus remarquables de l'histoire du cinéma.






dimanche 9 janvier 2011

Quand C'est ma vie place Adidas

Je me trouvais hier devant ma télé pour regarder (entre autres) l’émission C’est ma vie sur M6.

Le thème de l’émission (pour résumer) : Des enfants qui ont une passion et leur rapport avec leurs parents vis à vis de cette passion.

Nous suivons donc les aventures de Maxence qui souhaite devenir cuisinier et d’Angie qui veut devenir un grande DJette. Ils «vont tout faire pour convaincre leurs parents d’exercer le métier de leurs rêves.»

Logiquement, comme dans de nombreux reportages, l’objectif de la caméra passe devant de nombreuses marques et logos. Et nous pouvons remarquer, comme l’atteste la copie d’écran ci-dessous (prise sur M6 Replay), que la production sait très bien se servir du floutage pour masquer les marques lorsque cela leur semble justifié. On peut d’ailleurs remarquer la présence d’un Mac Book d’Apple à la pomme floutée.



Jusqu’ici, tout est normal.

Un peu plus loin dans le reportage, Angie va mixer dans une boîte de nuit. Dans cet extrait, la voix off explique que la jeune fille a préparé une petite mise en scène pour ouvrir sa prestation devant les 1000 personnes présentes. Elle montre deux ardoises notées «2nd j’enlève», «mes talons». Elle montre ses talons au public puis monte sur la table. A ce moment, l’objectif de la caméra descend - a priori sans aucune justification - le long des jambes de la DJette pour faire un gros zoom bien appuyé sur ses chaussures flambant neuves à la marque bien apparente. Et cette fois-ci, aucun floutage mais plutôt une très évidente mise en valeur...




Est-ce un placement de produit ? Je n’ai pas la réponse pour le moment. Mais c’est très étonnant puisque selon la loi le placement de produit n’est autorisé que dans les fictions et les vidéo clips.

Même pas d’explication dans les crédits du générique puisque certaines sont citées : «Yaël Guetta pour Comptoir des Cotonniers / Coco Olivaud pour Yves Saint Laurent»...



mardi 4 janvier 2011

Les différents types de placement de produit

Pour les plus anglophones d’entre vous, le site Product Placement News a publié une vidéo très intéressante sur le placement de produit, ou comment les marques sont intégrées dans les productions cinématographiques.




L’occasion pour nous de faire le point sur les différents types de placement de produit employés dans le cinéma.


Le placement classique est celui qui existe depuis l’origine de la technique. Beaucoup plus tactique que stratégique, il privilégie le produit à la marque. Quelle que soit la marque, le produit ou le secteur d’activité, tout semble possible pour cette forme de placement qui peut être très peu exigeante sur la forme.
Assez simple à mettre en place, le placement classique demande peu d’investissement. En revanche, il peut rapidement passer inaperçu.




Le placement institutionnel privilégie, à l’inverse du placement classique, la marque au produit sous la forme d’un logo, d’une griffe (sur un sac par ex), d’une enseigne ou d’une publicité apparaissant généralement dans les décors.
La marque est plus pérenne que ses produits et par conséquent, plus facile à mettre en place. Mais il y a plus de risques qu’il passe inaperçu sauf à opter pour une taille importante ou un placement central à l’écran. Cela suppose par ailleurs que les spectateurs connaissent le nom de la marque avant de voir le film.




Le placement intégré ou dynamique fait apparaître un produit ou une marque de la manière la plus «intégrée» possible au scénario. Le produit peut être utilisé, porté ou mentionné par les acteurs, mais également jouer un rôle clé dans une scène, aidé à résoudre un problème ou faire avancer l’intrigue.
Ce type de placement de produit bénéficie généralement d’un taux de mémorisation élevé en plus d’un éventuel effet «star endorsement». Cependant, il existe un risque de rejet si le placement est trop évident, non pertinent ou si le nombre de marques est trop élevé.




En ce qui concerne le placement évocateur, le logo de la marque n’apparaît pas et elle n’est pas citée mais son design ou des éléments distinctifs peuvent être clairement reconnus.
Il s’agit d’un placement plus subtil mais réservé aux marques très familières et proposant des produits au design distinctif.




Enfin, le placement furtif, le plus indétectable par le spectateur, est le plus intégré naturellement au scénario (vêtements non griffés, par exemple)
Il peut passer totalement inaperçu (crédit fin générique) et nécessite une communication complémentaire pour le mettre en évidence.




Si aucune étude ne garantit assurément l’efficacité du placement de produit, il semble tout de même que cette technique soit bien acceptée par le public.
Des études font apparaître le constat suivant : qu’ils aient mémorisés ou pas une marque placée, les exposés au placement ont une probabilité supérieure de correctement restituer le nom des marques dans un texte fragmenté. Ils ont également potentiellement plus de chances de choisir cette même marque au sein d’un panier potentiel.





Source: "La publicité dans le film", Jean-Marc Lehu, Eyrolles, 2006