dimanche 21 mars 2010

Lady Gaga, véritable machine à pub

Si les artistes français se montrent encore un peu frileux à l’égard du placement de produit, les chanteurs américains semblent avoir institutionnalisés la pratique.

Au fur et à mesure des clips de Lady Gaga, les téléspectateurs ont découvert ses bagues Dior, sa montre Casio, son goût pour le Campari et sa passion pour le site de poker en ligne Bwin.com.

Dans son dernier clip Telephone lancé le 12 mars dernier, la chanteuse, de son vrai nom Stéfani Germanotta, nous offre un featuring avec la non moins connu Beyoncé sexy, déjanté et coloré qui fait la part belle au placement de produit.



Au total, pas moins de 11 marques apparaissent !

1:34- Heartbeats (kit main libre)
2:06- Virgin Mobile
2:17- Diet Coke
4:15- Virgin Mobile
4:24- HP
4:28- Plenty Of Fish (site de rencontre)
4:44- Chevrolet
5:37- Polaroid
6:24- Wonder (pain de mie)
6:36- Miracle Whip (boisson)
8:31- Polaroid












































Selon un chroniqueur du Los Angeles Times, ce n’est plus un clip, « c’est une émission de télé-achat dansante. »

La raison ? Dans une industrie musicale en berne depuis ces dernières années, les artistes et producteurs cherchent de nouvelles sources de revenus. Comme l’affirme Olivier Bouthillier, directeur de Marques et Films, agence française spécialisée dans le placement de produit, « si on voit la marque, c’est qu’il y a accord financier. »

Accord financier ? Pas si sûr. Le très bien renseigné Advertising Age fait les comptes. Résultat ?

Le placement de produit à la sauce Lady Gaga, c'est du sur mesure.

Détail de la facture donné par Troy Carter, manager de Lady Gaga et PDG de Coalition Media Group :

On savait que Lady Gaga aimait bien toucher à tout. Pour le placement de produit elle donne aussi son avis.

Une bonne partie des marques qui ont eu droit à plus de 20 millions de visionnages rien que sur YouTube (et en seulement une semaine) n'ont pas payé 1 cent.

Hé oui, ça vaut le coup de faire partie des marques qui font partie de la vie de la star.

Lorsque Lady Gaga fait ses bouclettes avec une cannette de Coca Light, ce n'est pas en échange de centaines de milliers de dollars, c'est juste pour rendre hommage à sa maman.

Autre séquence, quand la chanteuse prépare son sandwich avec du Wonder Bread et du Miracle Whip. Alors que Miracle Whip a payé pour apparaître dans le clip, pour Wonder Bread c'est cadeau... Simple suggestion de la Lady.

Plusieurs ont le même statut. Elles ont droit à des clins d'oeil (bien appuyés) car elles sont en contrat avec la Lady. C'est le cas de Virgin Mobile, sponsor de sa tournée. C'est aussi le cas des marques Interscope Music (écouteurs) et Hewlett Packard avec l'apparition du Beats.

Si on voit la marque Polaroid, c'est tout simplement parce que, depuis janvier, Lady Gaga occupe le poste de Creative Director.

Le site de rencontre PlentyOfFish.com participe aussi à l'orgie marketing. La marque est actuellement en discussions avec l'équipe de Lady Gaga chez Universal pour partenariat.

Kimberly Kaplan, interrogée par Advertising Age dit être satisfaite des retombées avec, pour le moment, une augmentation de 15% des requêtes concernant le site sur les moteurs de recherche.

Les marques ne sont pas les seules à s'arracher le succès de la chanteuse sous acides, son ex producteur et accessoirement, ex petit ami Robert Fusari, vient de lancer une procédure contre la société de Lady Gaga. Il ne demande pas moins de 30 millions de dollars pour le rôle qu'il a joué dans la transformation de sa protégée en star internationale.

Depuis plusieurs mois, Lady Gaga est un nom, une marque, qui peut coûter cher!

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