mercredi 5 mai 2010

Le tabac roule les jeunes dans les films

Une étude menée par des chercheurs de l'université de Nottingham a fait un véritable tabac dans la presse anglo-saxonne la semaine dernière. Sujet de l’étude ? Le placement des marques de cigarettes dans les films, essentiellement dans ceux destinés aux enfants et aux adolescents. L’étude a notamment été relayée par The Times, The Telegraph et The Guardian.

En analysant les 15 films ayant réalisé le plus d’entrées dans les salles obscures chaque année entre 1989 et 2008 (soit quand même 300 films! ), les auteurs de l’étude ont relevé chaque apparition du tabac et tout ce qui le caractérise : paquets de cigarettes, briquets, cendriers...



Résultat : malgré une chute du nombre d’images de cigarettes dans les films ces 20 dernières années, les grands acteurs de l’industrie du tabac ont multiplié les placements de produits.

Il est ainsi apparu que le tabac est présent dans 70% des films examinés, dont plus de la moitié était destinée aux enfants ou jeunes adultes. Les chercheurs ajoutent par ailleurs que le placement de produit était près de deux fois plus important dans les productions britanniques.

En tête de liste, Renée Zellweger, dans le Journal de Bridget Jones, ne fume pas moins de 12 marques de tabac différentes, pendant que Hugh Grant fume régulièrement des Silk Cut. Une mise en scène qui pourrait s’expliquer si la Bridget Jones du livre dont est tiré le film était une grosse fumeuse. Sauf que le fameux livre ne mentionne ni le tabagisme de ses protagonistes ni aucune marque de cigarettes...

Tous types de films confondus, Silk Cut et Malboro sont les marques les plus visibles à l'écran. Dans Terminator 3, la marque bien connue pour ses paquets rouges et blancs apparaît pas moins de 6 fois dans une même scène.

Alisa Lyons, étudiante chercheuse à l'université de Nottingham, a déclaré que les conclusions devaient mener à une révision des critères de classification afin de protéger les jeunes les plus vulnérables.

Le professeur John Britton, chef d'épidémiologie de l'Université et co-auteur du rapport, ajoute qu'il est "bien établi que les industries du tabac utilisent les films afin de promouvoir leurs produits depuis des années. Les adolescents qui voient les acteurs principaux fumer sont susceptibles de fumer à leur tour."









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